Tous les matins(de 8h à 12h) , les femmes suivies
des plus jeunes enfants se retrouvent sur l'aire de battage , à l'écart du
village. Les grains de mil sont extraits des épis puis le vannage se fait en
lançant en l'air le tout.
Le
vent emmène la menue paille; un nuage de poussières
irritant signale l'aire. Il ne restera plus qu'à piler le
mil dans un mortier. Il fait très chaud en plein soleil et au
moment du ramadan, ces travaux se font sans boire .
Les modestes mosquées
Un des 5 piliers de l'Islam est la prière faite à 5 reprises
entre le lever et le coucher du soleil. Les activités des hommes ne permettant
pas de s'éloigner de leur lieu de travail, des espaces de prière sont
délimités. Ces modestes mosquées n'en sont pas moins importantes que les
grandes mosquées en banco de type soudanais.
Cet éleveur peul nomade a délimité dans la brousse son
espace de prière par des pieux; à gauche le "hangar" de l'école
coranique où , petit marabout il enseigne l'écriture sainte du Coran. Ses 4
élèves s'appliquent à écrire l'arabe sur les tables posées au pied des poteaux.
Sur un îlot sableux , émergé temporairement au confluent du
Niger et du Bani à Mopti, on a tracé un espace circulaire avec un matériel un
peu hétéroclite: pierres, pièces d'automobiles... Les enfants se gardent bien
de pénétrer dans ce cercle soigneusement balayé où les adultes prient.
Les jeunes d'Ogossogou, en 2002 ont obtenu de leurs
aînésanimistes dans l'âme, la
permission d'élever ces murets de banco au centre du village pour y réciter les
sourates.